Juste Désiré Mondélé est un homme au parcours professionnel percutant. Il a su relever de nombreux défis pour s’affirmer comme un grand homme de la société congolaise. Actuellement ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la décentralisation et du développement local, il continue à œuvrer pour marquer de son empreinte les collectivités locales du pays et contribuer fortement à leur plein essor. Son objectif, faire de la décentralisation une réalité au Congo. En dehors de ses ambitions professionnelles et politiques, Juste Désiré Mondélé est un fervent croyant. Loba Mag est allé à sa rencontre pour un entretien.
LM: Qui selon vous est Juste Désiré Mondélé ?
M. Mondélé: C’est une très belle question. Et Juste Désiré Mondélé, actuellement ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur chargé de la décentralisation et du développement local. Mais Juste Désiré Mondélé est avant tout fils d’un syndicaliste et homme politique, Jean Mondélé qui fut député de la République et d’une mère attachante, Pauline Iloki, Juste Désiré Mondélé est né à Ouenzé dans un quartier populaire où il a fait ses études primaires. Ses études secondaires faites à Brazzaville et à Pointe Noire. Il a obtenu un baccalauréat scientifique, série D. Et il a fait ses études supérieures à la Faculté des Sciences politiques de Bucarest où il a obtenu sa maîtrise en Sciences politiques et administratives avant de poursuivre à Paris en France à l’université UPEC.
Il y a obtenu un diplôme d’études supérieures en Gestion, et s’est spécialisé dans la gestion des collectivités locales. Juste Mondélé c’est aussi un acteur économique pour avoir été directeur général de la Société congolaise de manutention de bois à Pointe Noire, plateforme de gestion logistique avec des emplois directs et indirects avec près de 600 employés, majoritairement des jeunes. Juste Mondélé est aussi un acteur politique. Je suis le co-fondateur du Club 2002, parti pour l’unité de la République. C’est aussi un sportif, un peu de haut niveau, mais beaucoup plus sport individuel. Il a fait du Judo, du Taekwondo, de la natation et un peu de tennis. Juste Mondélé est un chrétien pratiquant, né de nouveau. Et il est marié à Marina Matoumona et père de cinq enfants. Juste Mondélé est un grand frère de son quartier puisqu’il est élu député de Ouenzé 1; il fut élu local depuis 2007. Il aime la littérature, avec trois ouvrages à son actif.
LM: Quels qualificatifs pourraient définir Juste Mondélé ?
M. Mondélé: Très attachant, courageux, travailleur, persévérant, très patient, rassem- bleur, fonceur. Il sait s’excuser et peut être obtus.
Les débuts en politique
LM: Comment s’est faite votre entrée en politique et pourquoi cet engagement ?
M. Mondélé: Mon entrée en politique vient un peu des années Conférence nationale. Nous étions élèves et nous avons vécu la Conférence un peu comme une injustice, une inquisition, un tribunal populaire face à un homme, le président Denis Sassou Nguesso. C’est à ce moment-là qu’avec des amis, nous avons commencé à nous organiser en créant des mouvements estudiantins. À l’université, la fibre syndicale est arrivée très vite. Ensuite nous avions accompagné la vision de rassemblement du Révérend Pasteur WILFRID NGUESSO, qui avait créé le CLUB2002 pour rassembler au delà des réflexes partisans, tous les patriotes suivant le message de réconciliation, d’unité et de paix de SEM Denis SASSOU NGUESSO. Ainsi, mon entrée en politique vient véritable- ment de cette ambition de rassemblement, l’ambition du retour au Congo de tous les fils et de toutes les filles sans distinction. C’est à travers le CLUB 2002, Parti chrétien-démocrate que nous avons fait cette entrée.
LM: Parlez-nous du ministère dont vous avez la charge aujourd’hui.
M. Mondélé: Je voudrais d’abord remercier le chef de l’Etat, SEM Denis Sassou Nguesso ainsi que le Premier ministre chef du gouvernement SEM Anatole Collinet Makosso pour leur confiance. Pendant 6 ans, J’ai été Conseiller du Président de la République SEM Denis Sassou Nguesso. Ce fut une très belle expérience. Et depuis septembre 2022, je suis devenu ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur chargé de la décentralisation et du développement local. Ma mission est de piloter, d’organiser, d’implémenter des politiques publiques liées à l’organisation territoriale, liées à la décentralisation. La décentralisation étant elle-même un transfert de certains pouvoirs d’État au niveau du gouvernement central vers les collectivités locales en s’appuyant sur des principes simples. Depuis la constitution de 2015, en République du Congo, la décentralisation est inscrite sur le fronton de la République. La décentralisation n’est plus un choix de politique publique, mais une forme d’organisation de la gestion d’Etat à travers le transfert des moyens et des compétences, à travers beaucoup plus de pouvoir au niveau des collectivités locales avec l’objectif du bien-être des populations à travers le rapprochement des services. Dans notre mission, nous veillons à ce que ces transferts de moyens et de compétences se fassent et qu’au quotidien, les collectivités locales prennent la pleine mesure et fonctionnent librement en s’appuyant sur la fonction publique territoriale et sur tous les leviers nécessaires. Nous avons débuté cette mission par un état des lieux, nous avons une feuille de route que nous mettons en place au fur et à mesure. Aujourd’hui, vous pouvez vous rendre compte de sa mise en place, de son dynamisme. C’est une mission noble que nous essayons d’accomplir au mieux quotidiennement. Nous soulignons aujourd’hui l’effectivité du transfert des matières de santé de base et d’éducation au niveau des collectivités locales. Et le processus se poursuit.
LM: Que pouvons-nous retenir de Juste Mondélé ?
M. Mondélé: Ce qu’on peut retenir, c’est que j’ai foi en ce que je fais et que je donne le maximum de moi-même pour atteindre les objectifs.
LM: Parlez-nous d’un projet sur lequel vous avez travaillé.
M. Mondélé: Prenons l’exemple de la SOCOMAB. Lorsque nous sommes arrivés à sa tête, c’était une société en faillite, nous y avons fait un grand travail. Vous vous en rendrez compte à travers le Parc à bois situé dans le Port autonome de Pointe Noire. Il est l’un des parcs les plus modernes en Afrique et le fruit du travail que nous avons réalisé. Nous avons pu ramener SOCOMAB à un rang de logistique très efficace puisqu’en 2011, nous avons reçu le prix de la meilleure entreprise congolaise de transport et logistique. Nous avons développé de nouveaux métiers au sein de cette société. Autre expérience, au niveau des élus locaux, nous avons créé la maison des citoyens formant des jeunes qui sont aujourd’hui des startupeurs en design, informatique, communication. La maison des citoyens a formé des jeunes dans la restauration. Elle a permis de développer des projets communautaires en terme d’assainissement (projet Ouenzé bopeto). Et au niveau du gouvernement, nous mettons tout en place pour l’effectivité de la décentralisation.
Des mots pour la jeunesse
LM: Un mot sur l’année de la jeunesse.
M. Mondélé: Le président de la République a eu raison de baptiser 2024 année de la jeunesse. Aujourd’hui, toutes les politiques visent l’épanouissement de la jeunesse. La jeunesse représente 75% de notre population, celle-ci est à la fois urbaine et rurale. Elle est estudiantine, entrepreneuriale. C’est une jeunesse très diversifiée qui a une seule attente, son épanouissement. L’année de la jeunesse est un outil pour encourager toutes les structures publiques et privées à se focaliser, à orienter l’ensemble des politiques pour le bien-être de la jeunesse et à booster les politiques publiques pour que les jeunes étudient et résident dans de meilleures conditions, que chaque jeune parvienne à réaliser son rêve. Il s’agit là d’une très bonne initiative. Au niveau de notre département ministériel, nous nous focalisons sur la fonction publique territo- riale pour permettre à ce que dans les collectivités locales arrivent à mobiliser la jeunesse. Nous mettons en place des modules de référence pour la formation de cette jeunesse afin qu’elle soit plus active et qu’elle montre ses talents car la jeunesse congolaise est pleine de talent.
LM: Racontez-nous une anecdote.
M. Mondélé: Juste Mondélé c’est quelqu’un de pragmatique qui n’est pas friand de l’astrologie. C’est quelqu’un qui aime avoir la maîtrise de ce qu’il fait. C’est quelqu’un qui se projette souvent dans l’avenir en s’appuyant sur véritablement l’existant, sur ses atouts. Son avenir est très souvent et cela durant tout son parcours entre les mains du Tout Puissant. Son avenir est caché entre les mains de Jésus-Christ de Nazareth. Mais lui, au quotidien, il se force à respecter les principes, respecter autrui, à faire ce qu’il faut pour vivre en harmonie avec les autres. Et comme on dit, le présent appartient à Juste Mondélé, il fait sa tâche au quotidien en donnant le meilleur de lui-même ; et l’avenir appartient à Dieu qui lui renouvelle le souffle de vie ainsi qu’à sa famille.
LM: Un dernier mot ?
M. Mondélé: C’est dire aux jeunes qu’ils doivent croire en leurs rêves quelques soient les difficultés. Je pense que le Congo est aussi une terre de promesses, une terre de réalisation de projets et de rêves. Il n’y a pas de fatalité. Nous, aînés, avons aussi gran- di dans les quartiers pop- ulaires, nous sommes allés à l’extérieur, mais sommes rentrés. Cela parce que le Congo est aussi un havre de paix et une terre d’opportunités.
LM: Merci pour ce récit, M. le ministre !
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Juste Désiré Mondélé, l’homme brillant au parcours inspirant – Loba MAG
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